Bonjour à tous,
Voici quelques nouvelles de mon été et début d’automne.
Nous voilà donc fin juin après cette petite virée en compagnie de Janie et Mesa. L’été se dessine bizarrement sur le fleuve, alternant pluie et soleil, vent, coup de frais et crue, à tel point qu’on ne sait plus trop si on est début avril ou mi octobre. Toujours est-il que la pêche sur le fleuve s’en trouve bien compliquée et que seules une ou deux petites communes prises sur des spots à la LMFAO 15mm par-ci par-là sont venues me rendre visite.
Je décide au mois d’août de changer de cap et de me tourner vers des petits ruisseaux pour continuer leur exploration. J’attaque par 2 biefs du premier (3 jours chacun). Le cadre est magnifique et les poissons réceptifs à mes petites billes blanches sur ce premier spot. Le contrecoup de cette période estivale est qu’il faut partager les berges avec les touristes de 9h du mat à 22h et dans ces conditions les journées peuvent êtres longues… Mais qu’à cela ne tienne, j’insiste un peu car je sais qu’il y nage de bien jolies carpes qui ne voient que des baigneurs : 5 touches pour 4 arrivées. Le deuxième secteur quant à lui, ne rapportera même pas un blanc en 3 nuits. De très gros orages ont éclatés durant cette période, rendant l’accès impossible à ces berges pendant plusieurs jours à cause des crues de 5/6m qui ont été enregistrées.
Direction le deuxième ruisseau en compagnie de Damien, nous sommes en pleine décrue, mais ça devrait être pêchable. A notre arrivée, un spectacle un peu particulier nous attend, toute la végétation qui fait moins de 4m est inclinée à 30 degrés et les berges sont encore noyées sous 80cm d’eau. Seul un pan de falaise nous laisse un petit pied à terre « habitable ».
Les cannes sont eschées d’LMFAO 15mm surmontée d’une Nutri Pop-up Fruit Gang Fluo jaune 15mm, le tout monté sur de l’IRON KABLE en 35 lbs. Une couche de Psycho-pâte en phase de test viendra finaliser le montage. La première nuit se solde par une touche chacun. Le niveau a continué à baisser et quelques carpes se laissent apercevoir ici et là. Une petite pêche à roder improvisée, nous révélera un joli cheptel de poissons entre 6kg et 12kg/13kg avec un ou deux sujet dépassant cette moyenne. N’ayant pas réussi à séduire ces dames en pleine journée, il nous faudra attendre le crépuscule pour entendre à nouveau chanter les delkims.
Damien se fera plaisir avec 4 touches dont une petite linéaire, rien à déclarer pour moi. La rivière a baissé d’un bon mètre et repris son cours naturel au réveil du deuxième jour, offrant enfin tout un tas d’autres angles de pêche. Me voilà donc sur une nouvelle zone que j’amorçais depuis notre arrivée en attendant la décrue complète. Il ne faudra pas attendre plus de deux heures pour voir une canne s’emballer, il en résultera, 6 touches pour 5 arrivées qui finiront de compléter ce tableau. Bref, un nouveau site que je compte bien ré-exploiter en 2015 !!!
Nous voilà donc plus ou moins mi aout, ma femme étant sur son dernier mois de grossesse, les vadrouilles sont définitivement à proscrire. Je décide donc de me concentrer sur une zone compliquée, non pas pour le défi qu’elle peut amener mais bien parce qu’elle est à 3 minutes de la maison et, qu’en cas de besoin voire même d’extrême urgence, je pourrais être prêt pour les Urgences justement en moins d’un quart d’heure !!!
Un amorçage quotidien matin et soir de 2.5 kilos de FISH ALT roulés par mes soins (en combinaison à hauteur de 50ml/kg avec du Complexe Fish) commence donc, et il va durer 3 semaines jusqu’au jour J…
Le But étant d’essayer de fidéliser les quelques vieux poissons de la zone qui sont mon objectif principal ! Au bout d’une douzaine de jours, la pêche commence en compagnie de Jordan et c’est lui qui ouvrira le bal avec une touche par nuit pour deux vielles commune d’une quinzaine de kilos. Ensuite c’est en compagnie de Damien, que j’enchainerais quelques nuits avec un à trois runs pour des poissons compris entre 12kg et 19kg. Plus la pêche avance, plus le secteur nous dévoile au compte goutte ses vieux poissons.
Nous sommes le 5 septembre, les cannes sont tendues. Comme à leurs habitudes quelques poissons sautent en plein courant bien loin de l’amorçage, puis ça se rapproche et pour une fois l’activité se fait de plus en plus prêt de mes montages. Mais à 01h13 ce n’est pas un détecteur qui s’emballe mais mon portable, le jour J est enfin là. Tout est remballé en moins de 5 minutes et dix minutes de plus s’écoulent avant de rejoindre ma femme direction la maternité… Ce soir-là c’est elle qui a mené « son plus gros combat » qui durera plus de 20h …
( Pour la petite histoire, depuis quelques années j’ai eu la chance à chaque nuit de naissance d’un de mes amis proches de croiser MON poisson de l’année).
Nous revoilà le 7 septembre au soir, un dernier baiser sur le front de ma femme et de mon fils qui sont encore à la maternité. Il est 23h quand je les quittent, un petit crochet par la maison pour récupérer « Socks » et me revoilà posé vers 1h du mat, là où j’avais abandonné les choses 48h auparavant. Mes 3 cannes sont posées et deux heures plus tard la magie opère: c’est sur « La » canne de mon chien mort quelques mois plus tôt, qu’un combat tout en muscle s’engage à 5m du bord, juste derrière une tache d’herbiers très dense. Une commune comme on en prend peu sur le Rhône, de presque 27kg, est venu marquer mon esprit car elle est la plus grosse commune que j’ai eu l ‘occasion de voir en fleuve, et surtout parce qu’elle est venu compléter le tableau du plus « beau poisson de l’année » pour la naissance de mon fils !
Comment le dire autrement, je suis noyé par les émotions de toute part…
Un dernier poisson viendra me rendre visite au matin, une vielle commune bicolore de la douzaine.
Bonne fin d’année et « big » saison 2015 à tous.
Nono.