Salut à Tous,
Cette année a été limitée en temps pêche pour moi, me consacrant pleinement à mon activité de guide et hormis quelques poissons, par-ci, par-là, la majorité de mes touches « carpe » a été pour mes participants.
Mi Septembre, je peux tout de même bloquer 5 jours avec un ami pour un road trip en Aveyron. Nous choisissons un lac au potentiel intéressant. Il y a de l’activité à la tombée de la nuit et deux sauts ne nous laissent pas indifférents. Mais après 2 jours infructueux et des conditions très mauvaises (beaucoup de pêcheurs de carnassiers gênant la pratique et pas de pêche de nuit avec un très haut risque de se faire prendre), nous décidons car il ne nous reste que 3 nuits, de passer au plan B. Au retour des courses et après avoir prospecté un moment, je propose à mon ami de nous arrêter, en rentrant sur Toulouse, sur un fameux virage mythique du Lot pour la fin du séjour. Lui ne connait pas du tout hormis de nom évidemment. De mon côté ça faisait depuis un bail que je n’étais pas revenu. En arrivant, seuls 3 pêcheurs sont en poste et un grand secteur s’offre à nous. Quelques poissons semblent sur zone mais les quelques échos qu’on a eu ne sont pas encourageants.
On a encore chacun 30 kilos de bouilles sur les 35 roulés. J’ai roulé des FISH ALT (what else?) et mon mix maison avec mon bien aimé COMPLEXE LIVER en 24 et 30mm. Les snowmen seront recouverts de Psycho-Pâte.
Le premier run arrive vers 23h et est colossal mais nous comprenons assez vite que ce doit être un silure. Je bride de toutes mes forces. La canne est littéralement pliée en deux, le moteur électrique obsolète, on se fait traîner comme un bouchon sans rien piger. Après plus d’une demi heure de combat titanesque, on met dans le Z un silure de plus de 35 kilos. Et le reste de la session sera à l’image de ce premier fish! Le second départ intervient vers 3h. Je ferre, Eric m’aide à mettre le wader, bip biip biiiip! Départ chez lui! J’épuise un beau poisson, il fait une 10 kilos. Le fish me semble joli. Je le mesure directement sur le tapis : 97 cm! Ahhhh!? La pesée le confirme : un peu plus de 19,5kg!
Pas une touche chez moi la seconde nuit. Un carpiste s’est mis juste en dessous de moi et rien ne bouge cette nuit là sur ma zone, ni chez lui. Eric fait 1 décroche, une miroir de 15 kg+ et une commune de 16,8kg. Good! La pêche était faite, le reste c’est du plus! Le midi on se fait un repas de rois : Saucisse d’Aubrac, Magret de canard, pastas à l’huile d’olive, Fromages du cru et crème à la vanille et un très, très bon Margaux 2004 que j’avais pris si la session le méritait. Au Top!!! un succulent repas! Je profite de l’aprèm pour aller prendre ma douche et un café au camping sous la brise du lac. J’y rencontre le pêcheur d’en face, qui a plié. C’est Gérald de Clermont, un pote de la Famille! La pêche à été rude pour lui. On discute, prend un café puis allons sur le poste à Cortay, où nous sommes installés. Le soir un autre départ se produit sur la batterie de droite. 16,800kg à nouveau pour mon acolyte. Pour la dernière nuit, ça redémarre chez moi et un beau et long poisson arrive dans l’épuisette. Eric fait le job en waders planté dans la vase. Nouveau départ quasi simultané. Je lui envoie la civière flottante et pars ferrer avec à la clef, une nouvelle carpe de 17+ sur la balance le lendemain matin, avant la séance photos.
Au final, on fera 9 touches pour 8 poissons : le silure, 1 commune de 10kg, une miroir de 15, 4 communes autour de 17 kg et cette commune de 19,5 kg. Et en plus nous avons passé une session incroyable de partage, de bonne bouffe, spécialités de l’Aubrac et très bons vins Bordelais pour accompagner ce bon petit monde. Et cette petite bière partagée avec Gérald, rencontré presque par hasard chez notre ami Maurice, ne fera qu’embellir le côté humain de l’aventure! Ca reste à consommer avec modération mais n’aura rien gâché, bien loin de là, au plaisir de cette session entre potes! Un plan B largement digne d’un plan A. On a su prendre le bonheur là où il se trouvait en toute simplicité. Promis, les vaches d’Aubrac, on va se revoir… Et pas dans 10 ans!!!
A bientôt.
Julien