News du 23/01/2012

Bonjour à tous,

Nous sommes en début d’année 2011 et les cannes sont rangées mais notre esprit est lui bien à la pêche. En tant que binôme nous essayons de nous projeter sur la future saison, un de nos objectifs est de pêcher pendant quelques jours un grand lac alpin réputé difficile. Ce bijou de plus de 500 ha est encaissé à flanc de montagne, des eaux cristallines, l’endroit rêver pour poser son biwy. Mais car il y a toujours un mais, le cheptel est réduit, estimé à 3 à 4 poissons à l’hectare. Ces chiffres pourront rebuter quelques pêcheurs mais c’est ce qui rend le challenge excitant. Pour les postes ils sont banalisés et bien délimités, un peu trop même. Il ne va pas être facile de mettre en place notre pêche sur un terrain si vaste avec aussi peu de temps. Nous avons quand même certains repères car j’ai pêché ce lac il y a deux ans pendant une semaine et notre ami Medhi « le sérial bigger des eaux froides » connaît les lieux. La priorité est au repérage, la date de notre escapade est arrêtée à début mai. Le repérage ce fait en deux phases: la première à pied et la deuxième sur l’eau. Nous repérons deux postes intéressants, un très confortable et sans passage. L’autre à proximité d’une mise à l’eau et d’un petit port. Nous reviendrons encore plusieurs fois avant de porter notre choix sur le poste sans passage, beaucoup plus discret avec de multiples axes de pêche. Nous voilà fin avril, la préparation de la session bat son plein, nous allons chercher les Déesse directement à la société. Nous revenons avec plusieurs kilos d’INSTANT FISH ainsi que de la PSYCHO-PATE FISH. Nous espérons que ces billes ultra naturelle nous rapporterons le jackpot dans ce lac encore sauvage.
L’heure est enfin arrivée, les voitures sont chargées à bloque, nous arrivons sur site et nous attaquons le montage du camp de base. Après direction l’eau pour retrouvé les spots repérés auparavant et amorcé au préalable. Nous ne sommes pas pressés car le lac est réputé pour être sur off en journée. Nous préparons notre première nuit avec beaucoup d’espoir, les cannes sont en place il est 19h. Nous ne dormirons pas beaucoup non pas à cause des carpes mais à cause d’un gros orage, les vagues éclaboussant le biwy en venant se fracasser sur le mur à 2m devant. Pour le lac calme on repassera, en milieu de nuit cela se calme on peut enfin dormir. Après quelques heures de sommeil, le jour commence à se lever, rien n’a bougé. Je décide alors de préparer le café, Dorian dort encore. Soudain quelques bips sur sa deuxième canne à 30m du bord le réveil. La centrale s’arrête, à ce moment là il croit que je joue avec ses nerfs mais en constatant que je suis attablé avec un café, il saute du bed. Les bips lents et réguliers reprennent, il court vers sa canne car les rods sont à 50 mètres. Je le vois ferrer et il me lance « contact », il décide de ne pas prendre le bateau. Premier combat, il faut éviter une frayère artificielle après le terrain est dégagé. La frayère passée, nous respirons un peu plus, la carpe approche du bord elle intensifie ses rushs. Nous voyons une belle masse, je descends pour épuiser. Le combat aura durée 10 minutes, un regard et nous explosons de rire et de joie. Une belle miroir que nous estimons à 20+, verdict 24kg. Un jour de pêche et déjà une 20+, on peut remballer! Bien sur nous restons, par contre pendant 72h plus une seul touche, on savait à quoi s’attendre mais après un départ en fanfare on espère toujours plus.
Il ne nous reste plus qu’une nuit après une brève remise en question, nous décidons de changer de poste. Nous remballons à la hâte, le boat est sangler sur le toit de la voiture en direction de notre second poste. Nous déballons le matos et décidons de ne pas pêcher de l’après midi. Nous amorçons la zone, c’est dur d’être là et de ne pas mettre les cannes à l’eau. Changement de programme, nous mettons une canne sur un plateau à 20m du bord et une canne au pied de la cassure devant nous. Après un repas bien mérité, nous partons taquiner le brochet dans les alentours pendant la recharge de la batterie. Après 30 minutes, nous voyons un attroupement juste devant notre poste. Inquiet pour notre matériel, on repart en direction de notre poste en criant. A un moment je dis à Dorian d’arrêter de ramer, et là nous distinguons un bruit, c’est le détecteur qui hurle il ne s’arrête pas. Dorian pique un sprint à la rame digne des J.O, il me débarque à 100m du poste, je cours et empoigne la canne. Je mouline, je ferre, contact est pris c’est impensable que la carpe soit encore au bout après un si long départ. Je sens le fil raclé sur la cassure au fur et à mesure que je reprends le dessus, la carpe et encore loin. Je suis dans l’eau à 5m, je monte la canne au plus haut pour éviter le frottement. Un poisson en pleine journée, avec une canne que l’on ne voulait pas mettre à l’eau et sans changer de bouillette c’est trop beau pour le perdre. Dorian arrive, il descend dans l’eau et épuise le poisson après une bonne dizaine de minutes. L’attroupement est toujours là, ils regardent le matériel et posent des questions. Nous manipulons le poisson avec soin et la pesé nous indique 15,5kg, la carpe est une miroir très trapu, plus communément appelé « pizza » Nous sommes content et allons piquer une tête pour fêter cela. Nous avons gagné le pari de changer de poste et la nuit est à nous. Il est 20h quand nous finissons de placer les cannes, un ami arrive pour le barbecue. Le repas engloutit on se pose dans les beds et nous ne tardons pas à nous endormir. A 3h du matin, départ sur la canne en bordure, après un combat intense près des bateaux du petit port nous ramenons dans notre épuisette une petite commune. Nous sommes heureux car c’est la première sur ce lac, elle a une couleur jaune dorée qui est magnifique.
Nous terminons donc notre mini session avec 3 poissons, ce qui est satisfaisant pour nous. Nous reviendrons prochainemeent sur ce lac avec de nouvelles ambitions mais toujours avec de la Déesse!

Fabien et Dorian.

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